L’entrée clandestine au Canada d’esclaves fugitifs

L'esclavage perdure aux États-Unis jusqu'à la guerre de Sécession, en 1861. De 1840 à 1860, les Afro-Américains empruntent un réseau clandestin de sentiers, de chemins de fer et de cachettes reliant le sud des États-Unis et la frontière du Canada, pour échapper à leur condition d'esclave.

Ce réseau sans train, surnommé quand même le « chemin de fer clandestin », est constitué de gens opposés à l'esclavage qui veulent aider les esclaves des États-Unis à fuir vers l'Amérique du Nord britannique, où ils pourraient vivres libres. Le réseau est composé de Noirs, de Blancs et d'Autochtones des deux côtés de la frontière. Plusieurs appartiennent à un groupe religieux appelé les Quakers.

Ce réseau permettra à plus de 30 000 esclaves de trouver la liberté. Beaucoup d'esclaves en fuite se sont établis dans le Haut-Canada, notamment dans les villes de St. Catharines, Amherstburg, London, Woolwich, Oro et Chatham. D'autres ont traversé les Grands Lacs pour s'installer, entre autres, à Owen Sound, à Toronto et à Windsor. Plusieurs ont choisi les Maritimes.

Les années suivantes, de nombreux Noirs sont parfois invités par les autorités à venir s'installer dans les Prairies et en Colombie-Britannique en échange de terres.